Prendre la parole en milieu hostile - ! Milieu hostile !

Vous avez lu et appliqué toutes les astuces trouvées dans les articles précédents, à la lettre, et pour des raisons que vous ignorez (ou que connaissez très bien), votre auditoire n'écoute toujours pas ce que vous dites !

Vous avez bien vérifié : rien de superflu, vous parlez assez lentement pour être compris et entendu, et rien n'y fait !

Heureusement, vous avez encore des outils dans vos manches...

1) L'effet miroir : soyez passionné

Une personne passionnée est une personne passionnante, parce que la passion est contagieuse.

Si votre public se dissipe et que vous ne vous sentez que modérément gêné dans ce que vous avez à dire, vous pouvez appliquer le technique de l'effet "miroir".
Il s'agit d'ignorer les personnes qui vous ignorent en vous montrant beaucoup plus captivé par ce que vous avez à dire.

L'effet miroir consiste à attirer leur attention sur ce que vous dites en montrant que tout le monde (vous y compris) n'a d'yeux et d'oreilles que pour votre discours.

Oubliez purement et simplement ces personnes et ce qu'elles racontent, elles finiront par l'oublier aussi et reviendront à vous.

2) L'effet vide : taisez-vous et fixez les

Il vous est sûrement déjà arrivé d'être confronté à l'effet "vide" lorsque vous étiez en classe ou même plus tard en réunion.

L'intervenant parle, et parle, et vous qui n'êtes pas très intéressé par ce qui se dit, bavardez discrètement (en tous cas vous le croyez) avec votre voisin, quand vous vous apercevez que quelque chose cloche. Le bruit de fond a disparu. Vous relevez la tête et vous apercevez dans un sursaut que le regard froid et sévère de celui qui parlait est fiché droit dans vos yeux, et qu'il a cessé de parler. Alors tandis que vous venez d'être glacé sur place, ce dernier reprend comme s'il ne s'était jamais arrêté.

Trois éléments : Le regard (froid et sévère), le silence, et un peu de patience. Qui vous permettent de faire savoir que vous ne reprendrez pas tant que vous n'aurez pas l'attention de tout le monde. La leur comprise. Et sans prononcer un seul mot.

Vous pouvez utilisez cette astuce avec un regard tranquille, mais il doit être intensément concentré sur la ou les personnes qui gênent, et les inviter à cesser toute activité.

A ce stade, c'est votre regard qui demande "Vous avez fini de faire les zouaves, On peut reprendre ?"

 

3) ma patience a des limites : en dernier recours

Je gardais celle-là pour la fin et vous devriez en faire autant, parce qu'en l'utilisant, vous allez jeter un froid.

Si tout le reste a échoué, ou est insuffisant, vous avez encore la possibilité de rappeler à tout le monde que vous êtes humain, et que vous avez des nerfs.

  • Donner un grand coup sonore sur la table pour faire du bruit,
  • Appeler l'attention d'une voix forte et grave (plus qu'à l'accoutumée) et de phrases courtes : "Je parle" "Je n'ai pas fini",
  • Ou même si vous êtes assis, vous lever brusquement en annonçant "Ça suffit j'en ai marre. Je ne suis pas ici pour ça." (ou un alliage des trois), sont autant de comportements inattendus en société qui feront le silence en un instant autour de vous.

Une fois ce silence (gêné, ne nous mentons pas) obtenu, vous avez le choix :

  • De reprendre,
  • De poser vos conditions avant de reprendre,
  • Ou de quitter la pièce. (si vous faites ça, vous risquez cependant de ne pas transmettre ce que vous aviez à dire)

Quelle que soit l'option choisie, attendez-vous à ce que cette dernière astuce jette un froid et déclenche une apparente incompréhension de la part de votre auditoire.
Vous pouvez vouloir abréger et passer directement au résumé du message en une à trois phrases dont nous avons parlé dans le second article de cette série, avant de répondre aux éventuelles questions.