Responsables, pas fautifs : le quiproquo de nos soucis...


<< Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. >>
-
Walt Whitman


Cher lecteur, chère lectrice,

Je t'ai vu acquiescer sur bien des définitions et sur bien des mots et maux écrits et décrits dans ce blog. Je t'ai vu refuser certaines choses, et en embrasser d'autres comme si elles faisaient ta personne toute entière. Cependant il y a une notion qui, chaque fois que je l'évoque et chaque fois que tu tentes de l'attraper, semble t'échapper comme une savonnette mouillée : il s'agit de la notion de responsabilité.

En effet, je dis et j'affirme (comme bien d'autres autour de moi) que nous sommes responsables de nos vies. Responsables de nos réussites, de nos joies, de nos émois, mais aussi de nos peines et de nos échecs. D'autant plus responsables qu'il serait bien importun d'oser clamer le mérite de nos succès tout en cherchant un autre coupable pour nos chutes.

Car vois-tu, cher lecteur, chère lectrice, si tes réussites sont le fruit de tes efforts, tes échecs le sont tout autant. Et si tu as su et sais encore, dans certaines situations adopter l'attitude et le comportement les plus appropriés pour te sortir de la panade, ou même pour te créer de la joie, il t'arrive aussi parfois de trébucher. Cela nous arrive à tous. Il t'arrive aussi parfois de croire qu'un comportement est le bon alors qu'il t'enfonce encore davantage dans le sable mouvant de tes problèmes. Et plus tu répètes ce comportement, et plus tu t'enfonces.

Car vois-tu, cher lecteur, chère lectrice, si tu as le pouvoir de faire les choses qui doivent être faites dans certaines situations, et que dans le même temps tu es capable de croire certaines actions bénéfiques alors qu'elles te noient dans tes ennuis, cela veut dire deux choses très importantes sur toi :

1 - La première

C'est que tu es un être humain. Comme nous tous tu fais des erreurs, et comme nous tous, tu fais des choses bien. Comme nous tous tu peux avoir raison, et comme nous tous tu peux te tromper.
Le plus tôt tu admets cela, et le plus vite tu trouveras un chemin pour sortir de tes sables mouvants. Parce qu'admettre ses faiblesses, autant qu'on admet ses forces, c'est déjà assouplir son esprit, et ouvrir le champ des possibles à de nouvelles solutions.

2 - La seconde

C'est que si tu as le pouvoir de causer ton malheur, tu as aussi le pouvoir d'en sortir. Si tu peux décider de répéter les actions qui t'emprisonnent dans tes ennuis et de croire que ces mêmes actions t'en sortiront, tu as aussi le pouvoir de décider que tu en as assez. Que tu as suffisamment payé, suffisamment souffert, et qu'il est temps de faire les choses bien, ou faute de savoir quoi faire par toi-même, de demander conseil et aide à quelqu'un qui aura un regard nouveau et avisé sur tes difficultés.
Vois ces mots et comprends-les comme je les dis, cher lecteur, chère lectrice : si tu as la capacité de te faire souffrir, ou de rester dans la souffrance, même de manière inconsciente, alors tu as la capacité de lever la punition et d'avancer de façon pleinement consciente.

C'est ça être responsable de ta vie. C'est accepter le fait que tu es capable de répondre face à ce qui t'arrive, quelle qu'en soit l'origine, quelle qu'en soit la raison. Tu as le pouvoir de dire "ok, je l'ai mérité", de dire "c'est de ma faute, je ne vaux peut-être pas mieux que ça, finalement", et tu as le pouvoir de dire "ça suffit, je l'ai peut-être mérité, ou peut-être pas, en tous cas je n'en veux pas, et je fais ce qu'il faut pour aller mieux".

Alors peut-être es-tu devant ton écran, en train de me répondre que c'est bien joli, que c'est bien coloré comme façon de voir les choses, mais que c'est pas comme ça que ça marche, dans la vraie vie. Que je ferais mieux de vivre des échecs et des douleurs avant d'essayer de faire croire aux autres que la vie est si facile qu'il suffit de décider pour se débarrasser de problèmes qui durent depuis des années et qui font souffrir.

Si c'est le cas, sache, cher lecteur, chère lectrice, que si tu souhaites rester dans ton sable mouvant à pleurer sur ton sort, alors je ne peux rien pour toi. Ferme cette page maintenant et ne reviens plus tant que tu penseras que c'est impossible.

Si en revanche par ces mots, tu comprends que je ne suis pas juste la donneuse de leçon que tu soupçonnais, et que je sais peut-être un peu mieux que ça de quoi je parle, et que par conséquent tu as peut-être une chance de dépasser tes problèmes, alors j'ai une histoire pour toi. Celle-ci parle d'isolement, de harcèlement, de confiance et d'estime de soi, mais si tu écoutes et regardes autour de toi, tu trouveras de nombreuses histoires, il en existe sur tous les thèmes possibles. Des histoires de personnes qui ont vécu des traumas, des dépressions, des difficultés et des souffrances ayant parfois duré des dizaines d'années, qui ont décidé de changer cela pour être heureuses, et qui ont réussi.

Il ne tient qu'à toi d'y rajouter la tienne.