S'affirmer par son comportement - 3 profils ressortent.


Dans les situations relationnelles, on peut observer trois grands types de comportements : Inhibé (silencieux), Agressif (brutal ou/et blessant), et Affirmé (le plus adapté).

Dans cet article, nous allons parler de chacun d’eux, à vous de tirer le meilleur de ce que vous lirez pour trouver la ou les solutions qui seront les vôtres.

Le comportement dit "Inhibé"


Le comportement inhibé est probablement le moins adapté de tous, et celui qui en souffre le plus.

Il se caractérise de la manière suivante

  • la personne respecte davantage les droits des autres que les siens,
  • elle obtient peu de choses positives concrètes même quand elle ose demander,
  • elle attire souvent 3 types de réactions qui l’encombrent terriblement !

L’arrivée de ces dernières est malheureusement une réponse directe à l’effet produit par son comportement, voyons-les ensemble :

1 – L’effet “bonne poire”
Les autres ont souvent tendance à profiter du comportement conciliant de la personne, n’ayant la plupart du temps même pas conscience du fait qu’ils abusent et gênent :

Un service par-ci, une demande par-là, et notre inhibé qui avait déjà du mal à faire toutes les tâches qui lui incombaient se retrouve avec six engagements de plus à tenir dans des délais beaucoup trop courts ! Elle est souvent dépassée par les événements et subit les demandes comme autant d'obligations qui lui sont imposées contre son gré, parce que comme tout le monde le sait, elle est obligée de dire "oui" à tout.


Et les autres ? Comment peuvent-ils savoir qu’ils tombent mal, si on ne leur dit pas ?

Si vous vivez parfois ce genre de situations,
sachez dire "ça ne m'arrange pas" ou "j'avais déjà prévu de faire autre chose" ou même simplement "non, je n'en ai pas envie". La plupart du temps les gens comprennent, et même si vous les vexez, au moins vous aurez la paix.

2 – L’effet “conseiller/protecteur” :
Dans le cas de l'effet "conseiller/protecteur", les autres semblent croire que la personne inhibée a besoin qu’on lui dise quoi faire ou quoi penser… Elle n'est pas capable de se débrouiller sans eux, même pour savoir ce qui est bon pour elle ou ce qui ne l'est pas. D'ailleurs, comme elle n'affirme pas ses avis et préférences, il leur serait bien difficile de voir à quel point ils se méprennent !

Ils croient l’aider, alors qu’ils empirent souvent les choses :

"Tu devrais faire tel sport, c'est plus ton genre; porter plutôt tels vêtements, ils t'iraient mieux que ces guenilles ! Suivre tel parcours professionnel, ça te ressemble tellement plus !"

Autant de "bons conseils" que notre inhibé reçoit sans les avoir demandés et alors qu'il avait déjà une idée de ce qu'il voulait. Mais maintenant il a un poids supplémentaire sur les épaules : "Si je fais ce qui me plait à moi, je vais tous les décevoir. Et s'ils avaient raison ? Je devrais au moins essayer, pour leur faire plaisir... Pour avoir la paix... Pour être sûr."

Une personne au comportement dit “inhibé” se retrouve très souvent à faire des choses ou même des choix qui ne lui plaisent pas, juste pour "faire plaisir" ou "ne pas contrarier" !

Si c'est votre cas, il vous faudra apprendre à dire "non merci" aux idées et aux décisions qui vont à l'encontre des vôtres. Ne vous inquiétez pas pour les autres, ils sont grands : ils survivront à l'idée que vous ne soyez pas toujours d'accord avec eux.

3 – L’effet “agressif” :
Dans ce cas-ci, les autres voient notre inhibé comme une proie facile, puisque ne se défendant pas.
Et quoi de mieux pour se passer les nerfs qu'une pauvre petite chose qui va prendre tous nos reproches et toutes nos moqueries pour une potentielle vérité, dès lors qu'elle en entendra suffisamment ?


Quand on se sent mal, et qu'on a tendance à adopter un comportement agressif, on a souvent l'idée erronée selon laquelle voir les autres souffrir plus que soi-même nous fait du bien. Les personnes qui croient cela ne pourraient rêver mieux qu'un inhibé à martyriser pour se soulager.

"Tu devrais vraiment te mettre au sport, on dirait une baleine; encore dans ces vieux jeans ? Tu n'as aucun goût ! Ce job n'est pas fait pour toi, tu n'es clairement pas à la hauteur !"

Et notre inhibé ne sait plus ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas.


En vérité si vous vivez cela, vous devez le savoir intérieurement : Si, vous avez raison. Oui, ces autres ont tort. Et non, le fait qu'ils soient nombreux à se montrer odieux envers vous ne les rend pas plus légitimes.
Évitez leur compagnie, et n'écoutez pas leurs âneries : ils ne disent de vous que le mal qu'ils pensent d'eux-même en secret. D'ailleurs maintenant que vous savez ça, vous pourriez même les plaindre, en entendant tout ce qu'ils se reprochent !

Comment se sent une personne au comportement inhibé ?

 

Avec un tel panel de soucis, on comprend vite pourquoi les personnes adoptant un comportement inhibé éprouvent le plus souvent des émotions douloureuses, comme par exemple :

  • le sentiment de dévalorisation, qui est renforcé par les dires de certains agressifs sans cervelle
  • la diminution de l’estime de soi, qui est encouragée par les mêmes, et par les protecteurs "je ne suis même pas capable de m'occuper de moi-même !"
  • une colère ou révolte intérieure car silencieuse, autant envers soi-même "Pourquoi je me laisse marcher sur les pieds comme ça ?" qu'envers les autres "Mais fichez-moi la paix !"
  • la culpabilité, l’angoisse, car notre inhibé est un gentil et s'en veut de penser que toutes ces personnes qui s'inquiètent pour lui sont des opportunistes, des vampires et des importuns. "Comment puis-je dire ça d'eux? Alors qu'ils se donnent du mal pour moi !"

Du coup, il arrive souvent que les personnes inhibées s'isolent pour ne pas avoir à subir les autres, et il n'est pas rare de les voir tomber en dépression.


Pour être passée par ce comportement, je sais que ce n'est pas simple d'occuper la place de l'inhibé. Je peux aussi vous dire maintenant que j'en suis sortie, que la place de la personne extérieure est également très délicate : on est toujours en train de se demander si on n'en fait pas trop, et si l'autre accepte pour faire plaisir alors que ça l'ennuie, ou parce qu'il en a vraiment envie.

 

Conclusion pour le profil inhibé


Si vous faites partie des personnes qui adoptent le plus souvent le comportement d'inhibé, apprenez à exprimer votre avis !
Osez dire "non" si vous voulez dire "non", faites comprendre
à votre entourage quelle est votre position par rapport à leur façon d'agir : les autres n'attendent que ça de votre part !

Si vous pensez reconnaitre
des personnes de votre entourage au travers de ce profil, tachez de relâcher la quantité d'attentes que vous avez envers elles, car même si elles ne le montrent pas, vous pesez lourd sur leurs petites épaules, et elles n'ont personne à qui déléguer.

Courage, la sortie arrive bientôt.

 

Le comportement dit "Agressif"

 

Il se caractérise de la manière suivante :

  • la personne respecte davantage ses droits que ceux des autres (c'est le classique tout pour ma pomme),
  • elle obtient un peu plus de choses concrètes, parfois même positives qu’avec le comportement inhibé,
  • quand elle obtient quelque chose (faveur, gain de cause, privilège), c’est souvent au détriment de la bonne entente avec autrui !

A savoir : un comportement agressif ça n'est pas juste des cris ou de la colère, c'est aussi un usage abusif :

  • du sarcasme (moquerie ironique et le plus souvent violemment blessante pour l'autre),
  • de la moquerie (moins pire mais assurément pas mieux),
  • de l’ironie (encore moins pire mais toujours pas mieux),
  • des remarques désagréables voire blessantes ! (cf la parenthèse d'au dessus).

Ce qu'il faut retenir de ce comportement, le plus souvent :

  • il est caractéristique d'un manque de confiance ou/et d'estime de soi
  • les reproches lancés aux autres sont la plupart du temps l'image de ce que l'agressif se reproche à lui-même
  • ce comportement est une manière très peu subtile de chercher de l'attention, même négative !
    Si c'est une habitude, la personne qui en use ne connait peut-être pas d'autre façon de se faire remarquer...

Ainsi, "Haha ! Regarde-moi cet abruti ! Quel incompétent celui-là !"
Peut se traduire par : “Je me trouve un peu gourde, dites-moi que je ne suis pas aussi peu dégourdie que lui, s’il vous plaiiiiiiit !"

La notion d’agressivité est très subjective


Chaque personne est susceptible de réagir différemment à la même remarque, même bienveillante, selon le contexte ou même son humeur du moment.

Il est donc important que vous sachiez adapter votre discours en fonction de la personne à laquelle vous vous adressez, et que vous vous y exerciez.
Apprenez à choisir vos mots avec minutie !
Ou, si vous ne le faites pas, attendez-vous à prendre des coups si votre façon de dire déplait
, et dans ce cas refusez de vous en offusquer : vous avez choisi de prendre ce risque, alors assumez.

Comment se sent une personne au comportement agressif ?

 

Même si on ne s’en doute pas, et qu'elles ont souvent l'air fières de leur bêtise, les personnes qui ont un comportement perçu comme agressif se sentent souvent :

  • seules, quoi de plus normal que de rester loin des personnes désagréables ?
  • incomprises, car elles ne savent pas s'exprimer autrement et offusquent alors qu'elles voulaient amuser, par exemple.
  • en colère, parce que c'est trop injuste que les autres prennent mal tout ce qu'elles font et disent à longueur de temps !
  • persécutées, parce que cf la ligne juste au dessus, et qu'elles ne devraient pas s'offusquer quand on les attaque.

Et un peu comme les inhibés, il n’est pas rare que ces personnes tombent en dépression.

 

Si c'est votre cas


E
ssayez de faire plus attention à votre façon de vous exprimer, et tâchez de vous montrer moins dur envers vous-même, et vous découvrirez que les autres ne sont pas aussi mauvais qu'ils le paraissent.

Faites attention aux mots que vous employez : assurez-vous qu’ils soient en accord avec le message que vous voulez vraiment transmettre, c'est le plus important ! Vous savez aussi bien que moi que la pire chose qui puisse vous arriver, c'est d'être compris de travers et mal jugé.

 

Vous avez le droit d’avoir quelques faiblesses, acceptez de davantage les assumer : personne n'est parfait.

 

 

Le comportement dit "Affirmé"

 

Il se caractérise de la manière suivante :

  • la personne respecte autant ses droits et ceux des autres,
  • elle obtient davantage de choses concrètes que les deux autres profils,
  • elle considère que l’autre n’a aucune mauvaise intention jusqu’à preuve du contraire !

"Je ne leur dois rien, ils ne me doivent rien. Nous sommes tous, a priori, intelligents et bien intentionnés, nous devrions donc pouvoir nous comprendre !"

 

Adopter un comportement affirmé vous permettra :

  • d’augmenter votre estime de vous et votre estime des autres,
  • d’apporter de la valeur au sein de toutes les situations relationnelles,
  • d’améliorer autour de vous le travail d’équipe et les relations professionnelles,
  • et même de réduire les émotions douloureuses que vous pouviez ressentir avant !

Comment s'y prend-on ? - le prochain article


Pour adopter un comportement affirmé, c'est très simple et ça tient en 4 points que je développerai dans le prochain article :

  • Ayez une idée concrète et précise
  • Prenez le temps d’analyser la situation
  • Utilisez les signaux silencieux adaptés
  • Utilisez les mots adaptés

Je vous retrouve très vite pour le prochain article : S'affirmer par son comportement : Comment s'y prend-on ?

 

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Cet article est inspiré d’un petit bouquin de Charly Cungi : Savoir s’affirmer en toutes circonstances
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